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lundi 27 décembre 2021

École Ikastola Schola

En Basque, école se dit Ikastola.

Ce qui s'explique parfaitement puisqu'il résulte du mariage de Ikasi (Apprendre) et de Ola (Cabane / petite maison). Ola provenant de Ol qui signifie "Planches de bois", évoquant la cabane, la "petite maison" en bois (sens de Ol en Hongrois).

La "maison pour apprendre" est donc une explication en creux qui fait parfaitement sens, je trouve. Le lieu clos pour apprendre. 

Or l'étymologie trouvée sur le net pour ECOLE semble beaucoup plus improbable... On y évoque Schola / Skholé qui en latin signifierait loisir ou arrêt de travail... L'école un loisir, l'antithèse du travail  ???? Pas très crédible à mon sens. Peu-être ai-je loupé une étape mais ce que j'ai trouvé m'interroge. 

Or on peut tout à fait imaginer que phonétiquement un mot construit comme IKASTOLA puisse amener à l'évolution vers un mot comme IK'S'OLA puis K'S'OLA puis S'K'OLA et pour finir l'Ecole telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Je précise d'ailleurs qu'en Hongrois (langue réputée proche du Basque), Ecole se dit précisément ISKOLA. De ISKOLA à ECOLE, il n'y a qu'un pas.   

On peut toujours rêver !    


dimanche 26 décembre 2021

Bizi

La vie se dit Bizi en basque.

Or en Basque, Bihi c'est la graine / la semence. Et Hazi c'est croître.

Le mot vie peut alors procéder de l'observation de ce que produit dans la nature une graine une fois mise en terre... 

Il devient le résultat d'un mariage, de l'agglutination du mot graine et du verbe croître. Une contraction logique de  Bihi et de Hazi ... Bihi-hazi devenant Bizi.

Cela fait sens. On peut toujours rêver ! 

jeudi 23 décembre 2021

Txalaparta & Xirula


 

Les baleiniers Basques (article National Geographic)

 Dans la peau des premiers baleiniers basques | National Geographic

En allant pêcher la morue en Amérique du Nord, les navigateurs basques du XVIe siècle ont découvert des zones de pêche à la baleine. Au plus fort de la période baleinière, dans les années 1560 et 1570, à Red Bay, située dans l’actuelle province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador, à chaque saison, un millier de Basques chassaient sur quinze navires ou travaillaient dans l’un des quinze fondoirs qui transformaient la graisse des baleines en huile. Ces Européens dominèrent les pêcheries du Nord jusqu’au siècle suivant.

Pour attraper les cétacés, des éclaireurs patrouillaient à bord de petites embarcations, appelées chalupas. Quand ils repéraient des baleines dans le détroit de Belle-Isle, qui clôt la Red Bay, ils faisaient signe aux autres membres d’équipage. Les patrons des chalupas, dont chacune transportait en général six rameurs et un harponneur, ordonnaient à leur équipage de ramer vite – mais discrètement – vers les cétacés qui remontaient à la surface ou qui s’étaient endormis.

Une fois l’animal tué, le cadavre de la baleine flottait : sa transformation pouvait donc commencer sur l’eau. Le lard était ensuite changé en huile dans des fondoirs installés à terre ; puis l’huile était renvoyée vers les bateaux, dans des tonneaux flottants. La précieuse substance, issue essentiellement des baleines à fanons, pouvait rapporter l’équivalent actuel de plusieurs millions d’euros par cargaison.

Les marins basques sont devenus au fil du temps des experts de la chasse à la baleine, mais leurs navires ne résistaient pas toujours aux traversées. Des témoignages de marins devant les tribunaux et des demandes d’indemnisation révèlent la triste fin d’un de leur bateau : le San Juan. Poussé par des vents violents, il se fracassa sur les rochers avant son départ de Red Bay, en 1565, mais l’équipage survécut.

En 1978, une chercheuse canadienne, Selma Huxley Barkham, a étudié les archives basques qui détaillaient le sort du San Juan. Son travail a permis de localiser l’épave dans la Red Bay. Ensevelie sous des algues et de la vase, la coque aplatie du navire avait été préservée pendant des siècles par les eaux glaciales. La première planche remontée du fond était en chêne, essence qui n’était pas originaire de la région, mais utilisée par les Basques. Le site de Red Bay, témoignage exceptionnel de la période faste des baleiniers, est désormais inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Dans le numéro d’Août 2018 du magazine National Geographic, immersion en Amérique du Nord avec les baleiniers basques du XVIe siècle.

vendredi 19 novembre 2021

Hugh ! Agur ! Tipi ?


Comment le Ugh amérindien et le Agur Basque pourraient-ils avoir une parenté ?

Phonétiquement, c'est envisageable. Dans un cas, le son -Ug dans l'autre la racine -Gur... Il y a aussi cette idée, une intuition, que Etxe (maison) + Titi (petit) en Basque puissent accoucher du thipi (habitation traditionnelle des Nords-Américains).

Une tente n'est-elle pas la petite maison des peuplades nomades ? On peut toujours rêver...   

jeudi 18 novembre 2021

Agi. le piment chez les améridiens !



Piment se dirait AGI chez les Amérindiens ! 

En Basque, la racine AG- désigne à la fois l'If (Agin),  la perche (Agai) mais aussi un phénomène visible (Agi) ainsi que les "chaleurs" du sexe féminin...

La chaleur est associée aux effets du piment qui est traditionnellement et inconsciemment associé au tentations charnelles, à la montée du désir, à la force de l'attraction (l'expression "petit piment" en Afrique centrale).

Un phénomène visible (la forme du piment) + Chaleurs (état de chauffe exprimant le désir) : Faut-il y voir une lointaine parenté  ?

On peut toujours rêver ! 

dimanche 5 septembre 2021

A propos d'un toponyme Basque (Salomé Gabunia)

Le toponyme Urarte et ses variantes phonétiques Ugarte et Ugarte est assez courant au Pays Basque.   Le toponyme Ugarte a attiré attention les linguistes pour sa ressemblance frappante avec le nom de l'ancien royaume Urartu.

L'Urartu (ou Ourartu en Arménien) est un royaume fondé au 9ème siècle avant JC sur le haut-plateau Arménien autour du lac de Van (actuelle Turquie orientale). Cette civilisation disparaît mystérieusement au 6ème siècle avant JC et est remplacée par les Arméniens. 

Ugarte, Ugarte, Urarte, ont une signification commune claire, une structure . Elles veulent dire "entre les eaux". Ur- c'est la racine qui signifie "eau". (h)Arte c'est "entre".

Dans le cas d'urarte, on imagine bien que le nom du royaume définit la zone qui se trouve entre les lacs Van, Ourmie et Sevan. Certaines hypothèses évoquent le fait que l-les Basques aient puy agiter l'Asie mineure. Il serait dès lors tout à fait admissible que le nom Urarte ait persisté pendant des siècles en Asie mineure.

  

samedi 4 septembre 2021

Quelques mots japonais...

JB Lissarague évoque dans "La soit disante parenté des langues Basque et Japonaise" les mots qui se rapprochent d'une langue à l'autre en termes de sens et de sonorité :

Ani (Japonais) Anaya (Basque) = frère

Bakari (japonais) Bakarik (Basque) = seulement

Borokeru (Japonais) Poroketzia (Basque) = déchirer

Nushi (Japonais) Naushio (Basque) = Maître

Uchi (Japonais) Etche (Basque - Maison

Me (Japonais) Eme (Basque) = femelle

Osu (Japonais) Osa (Basque) = Mâle

Utsuwa (Japonais) Untsia (Basque) = Vase

Tori (Japonais) Shori (Basque) = oiseau

Umu (Japonais) Umi (Basque) = tout ce qui a été enfanté

Sakari (Japonais, Basque) = Pleine vigueur

Musuko (Japonais) Mutiko (Basque) = Fils, garçon

Il rappelle aussi que dans l'Archipel des Ryu-Kyu on trouve :

Dans l'île d'Oshima Amma pour mère (Mère = Ama en Basque) 

Dans l'île de Tokunoshima Ama pour mère et Aïta pour père (comme en basque)

Il faudrait pouvoir analyser ce qui de ce vocabulaire Japonais remonte ou appartient à l'Aïnou dont il semble qu'il précède l'arrivée des actuels habitants de l'archipel.





  

dimanche 31 janvier 2021

Arménie ? Armagnac ? Armea ? Armenia ?


Je reprends ici le travail de recherche de Hector Iglesias autour des 3 toponymes Galiciens Arméa, le Basque Armenia et le Gascon Armagnac qui pourraient avoir un rapport commun avec l'Arménie.

Le nom de pays Arménie

L’origine et la signification du nom de ce pays, en latin ARMENIA, en grec Άρμενία, sont inconnues. On l’a parfois attribué à un certain ARMENAK, un des ancêtres supposés du peuple arménien, une population dont l’origine n’est pas non plus connue (cf. les prénoms arméniens Arménak, var. Arménag, dim. Armen, f. ArmigArmikArminé ; Ekmekdjian, 1992 : 22). Si la langue arménienne connaît l’ « ethnonyme » Armen, « Arménien », pl. Armenkh (Sarkissian, 2006 : 53), les Arméniens, on le sait, se donnent cependant à eux-mêmes dans leur langue le nom de Hay et appellent leur pays Hayasdan / Hayastan, « pays de Hayk », du nom de Hayg / Hayk, le fils de Thorgom, lui-même arrière-petit-fils de Noé d’après la tradition biblique, et patriarche légendaire de la nation arménienne. En réalité, il est possible, mais non prouvé, que le nom Hayastan que donnent les Arméniens à leur pays soit issu de celui de Hayassa1, nom d’un royaume qui connut son heure de gloire au IImillénaire avant notre ère dans la région de l’actuelle Erzeroum2.

Le toponyme Armenia est attesté également en Europe occidentale et cela depuis le Moyen-Âge comme nous allons pouvoir le constater à présent.

Il est possible que la cité de Van fût dès l'Antiquité au coeur de la civilisation « pré-arménienne » appelée Ourartou qui se développa à partir du XIIIsiècle avant notre ère. Les premières inscriptions sont assyriennes et le mentionnent sous le nom d'Ourouatri puis Ourartou. Elles retracent les campagnes du roi Salmanassar Ier vers 1275 avant Jésus-Christ. Ces sources décrivent également une région appelée Hayassa ainsi qu'une coalition de rois de Naïri pour désigner l'ennemi qui se trouvait au nord du Tigre.

Le vilayet d'Erzeroum est situé au Nord de Bitlis et de Van. Il comprend principalement la vallée supérieure de Kara-Sou (Euphrate Occidental) et le Tchorak. La ville forte d'Erzeroum est elle-même située dans la plaine où ces deux fleuves prennent leurs sources.

LES TROIS TOPONYMES GALICIENS ARMEÁ, LE BASQUE ARMENIA ET LE GASCON ARMAGNAC ONT-ILS UN RAPPORT AVEC L’ARMÉNIE ?

Les toponymes galiciens Armeá, autrefois Armenia

Il existe en Galice plusieurs endroits, à savoir trois lieux-dits et également deux paroisses, appelés Armeá :

1) Lieu-dit d’Armeá, paroisse de San Vicente de Armeá, municipalité ou concello de Coirós, province de La Corogne ;

2) Lieu-dit d’Armeá de Arriba, paroisse de San Pedro de Armeá, municipalité ou concello de Láncara, province de Lugo ;

3) Lieu-dit d’Armeá de Abaixo, paroisse de Santa María de Lama, municipalité ou concello de Láncara, province de Lugo.

PAROISSE DE SAN VICENTE DE ARMEÁ

On connaît la forme ancienne du nom du lieu-dit situé dans la paroisse de San Vicente de Armeá, La Corogne, à savoir :

25 février 978. (...) in valle Nemitus ecclesia sancti Vicentiivilla vocabulo Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 289, § 132) ;

13 mai 1196. (...) ecclesiam sancti Vicentii de Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 221, § 87).

PAROISSE DE SAN PEDRO DE ARMEÁ

On connaît également la forme ancienne du nom de celui situé dans la paroisse de San Pedro de Armeá, Lugo, à savoir :

10 avril 1036. (...) et inde per terminum de Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 101, § 20) ;

31 mai 1061. (...) villas meas proprias niminatas Palacio que iacet prope aula sancti Petri discurrente rivulo Armenie iusta villa Vico (Lucas Álvarez, 1986 : 465, § S-14) ;

29 juillet 1067. (...) villas meas propias et viri mei Guterri Pelaiz, quas habemus in territorio valle Armenia, prope aula sancte Marie Toubelle, in rivulo Armenia, subtus alpe Maeda et Petra Fita. Damus atque concedimus supradicto loco ipsam villam de Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 413, § 228) ;

28 janvier 1195. (...) SPetri de Armenia  ainsi que la forme médiévale d’une autre paroisse non identifiée appelée S. Salvatoris de Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 147, § 49 & Risco, 1798 : 346, t. 41, appendice XXIV3) ;

Risco, 1798, España Sagrada, «Concordia entre el Obispo de Lugo y el Abad de Samos » (Trat. LXXVIIXXIVConcordia inter Episcopum, & Capitulum Lucensis Ecclesiae



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LES TROIS TOPONYMES GALICIENS ARMEÁ, LE BASQUE ARMENIA ET LE GASCON ARMAGNAC ONT-ILS UN RAPPORT AVEC L’ARMÉNIE ?

13 juillet 1110. (...) territorio Sarrie in loco predicto Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 137, § 42) ;

7 février 1111. (...) in sancto Antonino et in Armenia (Lucas Álvarez, 1986 : 383, § 204 ; 89, & 14) ;

4 septembre 1175. (...) ecclesiam de Hermenia (Lucas Álvarez, 1986 : 383, § 204 ; 89, & 14) ;

Premier janvier 1185. (...) inter riuum et Armeam (Lucas Álvarez, 1986 : 484, § S-29).

PAROISSE DE SANTA MARíA DE LAMA

On connaît par ailleurs la forme médiévale du nom du lieu-dit situé dans la paroisse de Santa María de Lama puisque la documentation médiévale nous apprend que le 24 octobre 1102 l’infante doña Urraca, fille d’Alphonse VI, fait don à Ero Armentáriz et à sa femme doña Columba d’une église, celle de « Sancta Maria de Lama », sise « en el valle de Armenia [act. valle de Armeá, “vallée d’Armeá”, Lugo], junto al rio Neira », à savoir :

24 octobre 1102. (...) de ecclesia nostra propria, vocitata Sancta Maria de Lama, in valle Armenie (...) eclesia Sancte Marie, propre fluvium Neira (Lucas Álvarez, 1986 : 103, § 22)

Evolution du toponyme Armenia > Armeá en galicien

En langue galicienne, l’évolution normale attendue étant Armenia (à savoir Armenya> *Armeña, pour aboutir à la forme moderne Armeá, il faut postuler une évolution ultérieure *Armeña > *Armeya -ñ- > -y- ; cf. Baldinger, 1971 : 189 qui cite Guitarte, n. 234) ; puis *Armeya > *Arméa > Armeá avec déplacement d’accent  lorsque deux voyelles se trouvent en hiatus, l’accent tend à passer à la voyelle la plus sonore en espagnol, en aragonais, en gascon, etc. (Rohlfs, 1970 : 170, § 486).

Autre possibilité : étant donné qu’en galicien -ny- « da ñ » ou bien « queda en » (Couceiro Freijomil, 1935 : 10 et suiv.), l’évolution phonétique qui suit serait également envisageable : Armenia > Armena (trois formes intermédiaires Armena sont en effet attestées : ipsos homines qui fuerant de Armena, 29 août 975, Lucas Álvarez, 1986 : 140, § 44 ; villa iuxta amnis Armena, 14 mai 997, Lucas Álvarez, 1986 : 72, § 6 ; Sanctum Vicentium de Armena, 1091, Lucas Álvarez, 1986 : 165, § 55) ; puis à la

& Abbatem & Monachos Samonensis Monasterii, qua ex communi consensu desistunt à causa apud Bracharensem Archiepiscopum agitata ANNO 1195).



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suite de la chute, normale en galicien, du -n- intervocalique : Arme(n)a > *Arméa > Armeá.

Quoi qu’il en soit, les attestions médiévales galiciennes connues ne laissent planer aucun doute, les trois lieux-dits appelés de nos jours Armeá, celui de San Pedro, celui de San Vicente et celui de Santa María, avaient, au cours du Moyen Âge, pour nom Armenia.

Le toponyme Armagnac : origine inconnue

Le territoire d’Armagnac correspondait au cours du Moyen-Âge grosso modo à celui occupé au début de notre ère par le peuple des Auscii de la cité d’Elimberrum / Eliberrum ou Eliberris / Elimberris (act. Auch) et par celui des Elusates de la cité d’Elusa (act. Eauze), ces deux peuples d’origine non celtique relevant durant l’Antiquité, on le sait, de l'Aquitania dont parle Jules César.

J. G. Theodor Graesse dans son Orbis latinus oder Verzeichnis der wichtigsten lateinischen Orts- und Ländernamen cite les formes médiévales suivantes :

« Armeniacensis combattus et Armeniacum, Armagnac, eh. Lschf., Frankreich (Gers) [trad. “autrefois région, France (Gers)”] ».

D’autre part, dans la Correspondance administrative d'Alfonse [sicde Poitiers on trouve les citations médiévales suivantes : Comitem de ArmeniacoComiti de Armeniaco, 25 mars 1263 ; Gerardus de Armegniaco, 19 mai 1267 ; comitem Armeniacensem, 29 novembre 1267 ; contra comitem Armeniaci, 4 octobre 1267 ; de Armeigniaco, 18 février 1269 ; comes Armeigniaci, 7 juillet 1269 (§§§§§ 242, 367, 408, 470, 958, 1981, 1982 et alii).

Il est peu probable qu’il s’agisse d’un anthroponyme, non attesté au demeurant, d’origine celtique ou latine, voire germanique faisant sa terminaison en -acum, c’est-à-dire d’un nom lieu formé sur des noms de personnes du type Romaniacum (fundum), « domaine de Romanius ».

Quoi qu’il en soit, les chercheurs les plus autorisés en la matière se sont toujours gardés de le prétendre ; ils n’en ont pas même, on l’a vu, émit la simple hypothèse. Une


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LES TROIS TOPONYMES GALICIENS ARMEÁ, LE BASQUE ARMENIA ET LE GASCON ARMAGNAC ONT-ILS UN RAPPORT AVEC L’ARMÉNIE ?

certitude cependant : en latin Armeniacum signifie « d’Arménie » et Armenius, « Arménien » (Le Grand Gaffiot, 2000 : 166).

En conséquence, l’expression Armeniacensis comitatus (cf. le latin médiéval comitatus, «territoire administré par un comte [sens féodal]»; a. 779 d'après M. A. PEI, 1932 : 324) devait immanquablement signifier « comté arménien » ; au même titre que les expressions médiévales Comitem de Armeniaco et Comiti de Armeniaco doivent être traduites, à n’en pas douter, par « comte d’Arménie » et celle de comitem Armeniacensem par « comte arménien ».

Le toponyme Armenia dans la province d’Alava

Dans le « pueblo del ayuntamiento de Vitoria » appelé Armentia (Armentei, a. 1025), nom de village qu’il ne faut pas confondre avec celui d’une autre localité portant le même nom et située dans le « Condado de Treviño » (Armentia, Armendihi, a. 1025), on trouve un lieu-dit Armenia qui est un « término de Armentia-Zuazo de Vitoria » (López de Guereñu, 1989 : 64).

Dans cette région du Pays basque, la chute du -n- intervocalique ne paraissant pas attestée comme le montrent, entre autres, les travaux de María Nieves Sánchez (1985 : 27-37), cela expliquerait le maintien du -n- intervocalique dans le toponyme alavais Armenia que cite Guereñu4.

Conclusion

Il est probable que tous ces noms ont quelque rapport avec l’Arménie, sans que nous sachions plus dire lequel.

Désignaient-ils à l’origine des endroits peuplés d’individus venus, à une époque indéterminée, d’Arménie, des individus qui se seraient s’installés dans la péninsule Ibérique et en Gascogne, c’est-à-dire dans la Wasconia médiévale appelée au début de notre ère Aquitania ?

On ne peut totalement l’exclure.

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Ainsi que l’existence depuis le Moyen-Âge de plusieurs autres toponymes alavais voisins tels que Audikana / esp. AudicanaLetona / esp. LetonaBitoriano / esp. VitorianoLukiano / esp. LuquianoBerrikano / esp. Berricano, etc.


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LES TROIS TOPONYMES GALICIENS ARMEÁ, LE BASQUE ARMENIA ET LE GASCON ARMAGNAC ONT-ILS UN RAPPORT AVEC L’ARMÉNIE ?

Bibliographie

ALPHONSE DE POITIERS (1220-1271), Correspondance administrative d'Alfonse de Poitiers, publiée par Auguste Molinier (1851-1904), 1894-1900, 2 vol. (VIII-795 pages, LXXXI-791 pages), 27 cm, Paris, imprimerie nationale, Collection de documents inédits sur l'histoire de France (Texte en latin accompagné d'un appareil critique en français moderne).

BALDINGER, K., 1972, La formación de los dominios lingüísticos en la Península Ibérica [versión española de Emilio Lledó y Montserrat Macau, segunda edición corregida y muy aumentada], Biblioteca Románica Hispánica, Editorial Gredos, Madrid.

COUCEIRO FREIJOMIL, A., 1935, El idioma gallego, Casa Editorial Alberto Martin, Barcelone.

DAUZAT, A. & ROSTAING, Ch., 1989, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, nouvelle édition, Ed. Guénégaud, Paris.

EKMEKDJIAN, M., 1992, Les prénoms arméniens, préface de Jean-Pierre Mahé, Ed. Parenthèses, Collection Arménies, Marseille.

GGRG Geografía General del Reino de Galicia, 1980, 13 vol., sous la direction de F. Carreras y Candi, Ediciones Gallegas, Editorial La Gran Enciclopedia Vasca, La Corogne-Bilbao.

GRAESSE, J. G. Theodor, 1909,Orbis latinus oder Verzeichnis der wichtigsten lateinischen Orts- und Ländernamen [Répertoire des noms latins de lieux et de pays les plus importants], von Dr. J. G. Th. Graesse, 2. Auflage, mit besonderer Berücksichtigung der mittelalterlichen und neueren Latinität neu bearbeitet von Friedrich Benedict, In-4°, VII, 348 pages, R. C. Schmidt, Berlin.

LONGNON, A., 1999 [réimpr. de l’ouvrage paru en 1929], Les Noms de lieu de la France : leur origine, leur signification, leurs transformations. Résumé des conférences de toponomastique générale faites à l’Ecole pratique des Hautes Etudes (section des sciences historiques et philologiques). Publié par Paul Marichal et Léon Mirot. Préface de Jacques Chaurand, Ed. Honoré Champion, Paris.

LÓPEZ DE GUEREÑU GALARRAGA, G., 1989, Toponimia alavesa seguido de mortuorios o despoblados y pueblos alaveses, Collection Onomasticon Vasconiae 5, Euskaltzaindia-Académie de la Langue Basque, Bilbao.

MADOZ, P., 1845-1850, Diccionario geográfico-estadístico-histórico de España y sus posesiones de Ultramar, 16 vol., Madrid.

OLANO SILVA, V., 1954, « Toponimia gallega », Revista de Dialectología y Tradiciones Populares, I., 1945, pp. 653-666 ; V., 1949, pp. 626-662 ; X., pp. 190-226.

PEI, M. A., 1932, The Language of the eight-century texts in northern France, New York.


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LES TROIS TOPONYMES GALICIENS ARMEÁ, LE BASQUE ARMENIA ET LE GASCON ARMAGNAC ONT-ILS UN RAPPORT AVEC L’ARMÉNIE ?

RISCO, M., 1795, 1796 et 1798, España Sagrada. T. XXXVIII, XL et XLI, Oficina de la viuda e hijo de Marin, Madrid.

ROHLFS, G., 1970, Le Gascon. Etudes de philologie pyrénéenne (avec 3 cartes), 2édition, entièrement refondue, Tübingen-Pau.

SAMOS, cart. LUCAS ÁLVAREZ, M., 1986, El tumbo de San Julián de Samos (siglos VIII-XII). Estudio introductorio. Edición diplomática. Apéndices e índices. Saint-Jacques de Compostelle [Contient 249 documents allant de 785 à 1200].

SÁNCHEZ GONZÁLEZ DE HERRERO, Ma N., 1985, El habla y la toponimia de Lapuebla de Arganzón y el Condado de Treviño, Ed. Diputación Foral de Álava, Vitoria-Gasteiz.

SARKISIAN, V., 2006, Vascos y armenios : Documentos y materiales, T. I, Ed. Asoghik, Erevan-Saint-Sébastien.   

mardi 26 janvier 2021

Baga Biga Higa

 

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Odyssée... Adixatz.... Ilialde... Hil-alde

Je me suis toujours demandé en pensant à Homère d'où venait les mots Odyssée ou Illiade ? Odyssée ? Adixatz ? Forme d'Adieu au par...