Chez les Aïnous, mystérieux et très ancien peuple des îles japonaises, on pratique un instrument de musique, petite gimbarde ou harpe buccale composée de ficelle et de bambou qu'on appelle MUKKURI. Or cette gimbarde au Pays Basque répond au doux nom de MUXUKITARRI. A l'oreille, on s'en rapproche possiblement. Il y a pour moi une parenté phonétique qui suggère qu'on puisse se pencher sur la question des liens éventuels.
En creusant le sujet, j'ai découvert qu'un autre instrument de musique traditionnel des Aînous était le TONKKORI. Instrument qui ressemble au TTUN TTUN basque, tambourin à cordes de la famille des cithares. je précise ici (je l'ai fait par ailleurs) que TXORI en basque c'est l’oiseau et donc possiblement une des dénominations logiques d'instruments de musique à vent imitant par essence le chant des oiseaux. TTUN (prononcez tchoune)-TXORI (prononcez tchori) pouvant évoquer ensemble le son TON-KORI. C'est une idée mais elle mérite à mon sens d'être creusée.
Je note enfin que l'autre nom désignant les AÏNOUS est EMESHI. Or EMESHI m'évoque spontanément le mot Basque AMATXI (prononcez amatchi) qui veut dire Grand-Mère, (symboliquement "l’ancienne"... Les Aïnous étant réputés être les premiers habitants de l'Archipel et donc les plus anciens dans la place). On les appelle les UTARIS (consonance basque évidente à mes oreilles). Or il est là encore intéressant de souligner qu'en basque UZTAI désigne l'arc ou l'arceau et fait vraisemblabement écho à UZTA la période des moissons et sa célébration (danse des arceaux). Peut-Être qu'UTARI faisait référence à l'arc d'îles qu'habitaient les AÏnous, à l'archipel dont ils sont les plus anciens habitants connus.
Des travaux menés par des linguistes auraient avancé l’hypothèse d’une parenté entre Basque et Japonais... Je dois retrouver trace de ces travaux pour les restituer ici. Il ne serait peut-être pas à exclure que cette parenté ait été rendue possible via la langue ancestrale des Aînous. Un exemple qui revient souvent est celui de TOKYO qui voudrait dire en japonais "capitale de l’Est". Or Toki en basque désigne le lieu, la cité. « Ekialde » désigne l’Est, à savoir littéralement « le coin du Soleil », là où le soleil dort. Là où il s’éveille ! TOKI-EKI en s'agglutinant pouvant donner quelque chose comme TOKYO sans que cela soit foncièrement choquant.
Je termine sur l'observation que je fais d'un mot clé (de ceux qui doivent peu évoluer depuis la guerre du feu) : en Basque, le feu c'est SU et d'ailleurs la cuisine c'est SUKALDE (littéralement "du côté du feu", ce qui suggère l'ancienneté de l'appellation en Basque du lieu où on faisait le feu pour manger, cuire et se réchauffer peut-être ...). Il se trouve que chez les Aïnous, Cuire se dirait SU. A vérifier mais si c'est le cas, cette proximité serait étonnante, en tout pas pas fortuite à mon sens.
Je termine sur l'observation que je fais d'un mot clé (de ceux qui doivent peu évoluer depuis la guerre du feu) : en Basque, le feu c'est SU et d'ailleurs la cuisine c'est SUKALDE (littéralement "du côté du feu", ce qui suggère l'ancienneté de l'appellation en Basque du lieu où on faisait le feu pour manger, cuire et se réchauffer peut-être ...). Il se trouve que chez les Aïnous, Cuire se dirait SU. A vérifier mais si c'est le cas, cette proximité serait étonnante, en tout pas pas fortuite à mon sens.
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