J'aime l'idée que les Dieux de la mythologie soient des figures inspirées de femmes et d'hommes ayant vraiment existé... Des légendes inspirées des histoires singulières de ces illustres personnes en chair et en os aux trajectoires singulières. aux exploits retentissants.
J'apprécie également d'imaginer que les illustres noms de la Mythologie Grecque puisse trouver une étymologie "compréhensible", "interprétable"et finalement dans cette logique bien antérieure à l'époque et à la civilisation qui y consacrèrent un culte.
Exemple avec OURANOS et GAïA :
Il est dit au départ que OURANOS et GAIA (le ciel et la Terre d'après ce qui nous est rapporté) auraient donné vie aux TITANS qui auraient enfanté les DIEUX.
S'agissant d'OURANOS, l'étymologie la plus probable fait remonter le nom à une forme proto-grecque qui signifie "celui qui fait pleuvoir", celui (symboliquement le ciel) qui arrose la terre en la fécondant de ses pluies.
Ainsi on obtient assez logiquement une "entité" masculine associée au ciel et aux pluies qui enfante la Terre...
Or il est utile à ce stade de préciser qu'avec le peu de notions de Basque que je possède, je sais au moins que UR signifie EAU (la pluie se disant d'ailleurs URI). Par ailleurs, dans l'expression EGUN (journée) ON (bonne) utilisée pour saluer quelqu'un, le ON/ONA signifie "bonne" au sens de fructueuse. Enfin ORTZ est une des appellations pour ciel.
Ainsi UR-ON-ORTZ / URONORTZ par agglutination signifiant "la bonne eau du ciel" rejoindrait sans phonétiquement s'en éloigner beaucoup tout à fait le sens de OURANOS "celui (symboliquement le ciel) qui fait la pluie".
Côté GAIA, il semblerait qu'elle se rattache plutôt aux divinités grecques chthoniennes ou telluriques ayant contribué à la formation du Panthéon Grec. Elle sont dites chthoniennes (du Grec Khton la terre) ou telluriques (du latin tellus = la Terre) parce qu'elles se réfèrent à la terre, au monde souterrain.
Ainsi l'on obtient assez logiquement une entité "féminine" (la terre) d'où vont naître les futurs enfants. GAIA apparaît comme une entité souterraine donc de l'obscurité, voire de "la nuit" par opposition au Dieu masculin du ciel, du jour et de la pluie pourrait trouver dans le Basque là encore des équivalences intéressantes.
GAU ne signifie-t-il pas nuit / obscurité en Basque ? Peut-être peut-on également voir dans AGI (phénomène, évènement visible, cf Agirri) une lointaine évocation de ce la vie qui va apparaître, devenir visible à partir de l'obscurité du "ventre" maternel, de la matrice, de la Terre... Quant à AGIAN il veut dire "peut-être", comme pour désigner l'incertitude de la vie qui va naître ou pas...
Dès lors, on peut tout à fait voir dans les racines lexicales Basque Ga-(Gau / Agi / Agian) et Ur- des parentés possibles en terme de sens profond avec les Entités Gaïa et Ouranos...
Une intuition comme une autre...