
Dès son étymologie, le Graal déborde de mystère. Le mot viendrait
d'une version occitane du latin gradalis, qui désigne un plat large et creux,
ou bien du latin cratis qui désigne un plat en osier, et plus largement un
récipient, ou encore du latin crater et signifie « vase ».
Le Graal est décrit tantôt comme une corne d'abondance, qui offre
à chacun toute la nourriture qu'il désire, tantôt comme une pierre tombée du
front de Lucifer creusée en vase. Chez l'auteur allemand Wolfram von
Eschenbach, on trouve que le Graal est une pierre précieuse gardée par les
Templiers.
LA racine basque Gai (chose) peut revêtir le sens d’un
mystère.
Il y a aussi le mot Gaita qui m’intéresse.
(1562) Gaita, sorte de
musette, cornemuse. De l’esp. gaita "id.". Il est
possible toutefois que le terme soit commun aux deux langues depuis longtemps.
Il est connu dans tout le Bassin Méditerranéen, y-compris en arabe. De *gait- "chèvre"
(peau de chèvre qui forme le sac de la cornemuse), cf. proto-germanique *gaitaz "chèvre".
En Limousin on appelle la cornemuse "chabrette", de chabra
"chèvre".
Dans Corne d’abondance il y a la forme d’une corne qu’on retrouve
dans les musettes ou cornemuses fabriquées il y a fort longtemps dans la peau d’une
chèvre.
Alors peut-être ce « récipient » divin a-t-il un lien avec ces contenants d’une autre époque.
Si je regarde du côté de l'Euskara, "GARAïALDE" pourrait
signifier aussi "du côté d'en haut"... Le Graal nous en ouvrirait les
portes n'est-ce pas ?
On peut toujours rêver....